Le travail de Charlotte Caragliu consiste à sublimer ce qui peut répulser : objets, images, écrits, sonorités, mises en scène… sont entremêlés afin d’élaborer un univers particulier, retraçant le réel sans tabous. Elle aborde les thèmes de la sexualité, du genre, de la mort, de la folie, du « politiquement non-correct » au sein d’une esthétique épurée et poétique. A travers sa démarche artistique, Charlotte cherche à interroger les codes sociétaux afin de déconstruire les notions de normes telles que nous les entendons, à perturber le rapport du soi, de sa représentation, de son lien aux autres. Ses installations, ses créations plastiques, ses photographies, ses dessins, ses textes ou encore ses performances, retranscrivent des anecdotes intimes, des faits, des expériences, des réflexions et péripéties personnelles, pour s’adresser à l’universalité.
Charlotte Caragliu & Virginie Paulus
Charlotte Caragliu
Son retour sur l’expérience :
Pourquoi avoir choisi cette artiste comme binôme ? Parce que j’adore le trait de Virginie. On a discuté lors de la première réunion organisée à la galerie Arterosa et le feeling est passé instantanément. Sa timidité et sa simplicité m’ont plus. Par chance, elle avait envie de travailler avec moi aussi
Comment s’est déroulé cette collaboration et la création de votre oeuvre ? Tel un ping-pong. Nous avions un emploi du temps très chargé toutes les deux donc nos échanges ont commencé par mail avant de nous lancer. L’une proposait une idée et la seconde la faisait évoluer. Nous nous sommes ensuite retrouvées pour lancer le processus ensemble et finaliser nos choix. Le résultat n’est pas forcément ce que nous avions en tête lors de notre première rencontre mais il nous correspond bien et nous plaît.
Qu’est-ce que cette collaboration t’as apporté, artistiquement et humainement ? Je me suis fait une copine très cool et j’ai eu l’occasion de mettre en pratique mes cours de technologie du collège lors de la réalisation des tables lumineuses.
Le mot de la fin ? Who run the word ?
Virginie Paulus
Originaire de Lyon, Virginie Paulus est graphiste, illustratrice et animatrice 2D. Après avoir vécu à la campagne, à la ville ou encore à la montagne, Virginie emménage à Montpellier en 2016. Le jour, elle anime des petits bonhommes à l’aide d’un ordinateur et la nuit, elle dessine des muses, des fées, des sorcières ou encore des sirènes, sur du papier. S’inspirant de ses lectures science-fiction et fantastiques, de jeux vidéo, d’engagements, d’idéaux et de films, Virginie Paulus crée un univers peuplés de personnages imaginaires, anciens et futuristes, tantôt féériques tantôt robotiques, vivant au milieu de paysages post-apocalyptiques en noir et blanc. À travers ses créations, Virginie Paulus cherche à nous livrer sa vision du monde, et interroger, questionner, interpeller le spectateur.
Son retour sur l’expérience :
Pourquoi avoir choisi cette artiste comme binôme ? En parcourant le book présentant les différentes artistes, le travail de Charlotte m’a tout de suite tapé dans l’œil. Par son traitement en volumes, le choix des couleurs, des matières mais aussi par les thématiques qu’elle aborde dans ses travaux. De plus, en discutant avec elle, j’ai vue que nous avions beaucoup de références communes. Le choix fut donc évident.
Comment s’est déroulé cette collaboration et la création de votre oeuvre ? Dès le début, on s’est rendus compte que nous sommes toutes les deux des filles très occupées. Cette contrainte a donc été intégrée tout de suite dans notre travail. Il fallait qu’on puisse produire quelques choses, indépendamment l’une de l’autre mais qui se compléteraient. Pour pouvoir avancer sans la présence de l’autre tout en étant malgré tout cohérent. Lors de nos séances de recherches et de créations, j’ai beaucoup apprécié l’aspect ping-pong sur nos échanges. Rebondir d’idée en idée pour en arriver à nos deux boîtes mystères.
Qu’est-ce que cette collaboration t’as apporté, artistiquement et humainement ? Je n’ai aucune patience lorsqu’il s’agit de planter un clou, de maquetter ou de faire du volume. Mes structures finissent par s’effondrer sous leurs poids ou je finis par abréger leurs lentes agonies. Mais malgré tout j’adore le travail dans l’espace. C’est donc une chance pour moi d’avoir pu collaborer avec Charlotte et ainsi profiter de son savoir faire. Et au delà de ça c’est quand même une meuf bad ass, c’est forcément très cool de bosser avec elle. (en plus elle cuisine super bien)
Le mot de la fin ? C’est un bon début.