Claire Martine & Marjorie Accarier

Claire Martine

Artiste autodidacte, Claire Martine découpe, colle, mixe et assemble méticuleusement des éléments trouvés dans des magazines des années 1920 à 1970. Elle tente, à travers des collages vintages réalisés à la main, de donner une nouvelle histoire à l’image, une nouvelle dimension, où chacun peut apporter sa propre interprétation. Sa technique va de la superposition de formes au tressage de papier. Jouant sur les contrastes et les proportions, Claire Martine propose un univers singulier et surréaliste, qui s’affirme comme un trait d’union entre le réel et l’imaginaire.

Son retour sur l’expérience :

Pourquoi avoir choisi cette artiste comme binôme ? Je connaissais Marjorie et son travail de linogravure avant qu’on me parle du projet de cette exposition. Cela faisait un moment que nous avions envie de faire une collaboration, alors lorsque l’occasion s’est présentée nous nous sommes mises naturellement ensemble.

Comment s’est déroulé cette collaboration et la création de votre oeuvre ? Nous étions très occupées par nos activités respectives et de fait nous nous sommes peu vues. Nous avons beaucoup communiqué par téléphone en direct. Je suis partie sur une linogravure de Marjorie et j’ai essayé d’intégrer des éléments de collage.
Nous avons toutes les deux deux univers différents avec des images chargées de détails et nous avons dû trouver une idée pour rendre cette oeuvre la plus fluide possible. L’idée de la colorisation par technique de collage s’est très vite imposée.

Qu’est-ce que cette collaboration t’as apporté, artistiquement et humainement ? Cette collaboration nous a pressé le pas sur cette idée que nous voulions faire un mix entre la linogravure et le collage. Avec Marjorie tout est fluide, on se comprends facilement et les idées fusent ! J’ai envie de continuer à développer cette technique de colorisation par collage. Et d’initier un nouveau projet avec Marjorie.
Jusqu’à présent dans mes collages, je m’étais surtout penchée sur la technique de tressage et de superposition.

Le mot de la fin ? Encore des collaborations enrichissantes !!!

Marjorie Accarier

Depuis cinq ans, Marjorie Accarier se consacre à la pratique de la linogravure, appelée également taille d’épargne, technique ancienne qui consiste à enlever la matière (le linoléum), pour ne garder que le relief qui fera le trait. Chaque étape a son importance, de la conception du dessin en passant par le calque, puis la gravure et enfin l’impression sur support. Elle trouve son inspiration dans les images provenant des sciences occultes, de l’alchimie, de l’astrologie et de l’iconographie médiévale, période qu’elle affectionne particulièrement. Réinterpréter en gravant ces images perçues comme secrètes et mystérieuses lui permet de mieux les appréhender dans leur complexité. Son travail invite aussi le spectateur à s’émerveiller et à se réenchanter. Elle vit et travaille à Montpellier où elle propose également des initiations à la linogravure dans son atelier.

Son retour sur l’expérience :

Pourquoi avoir choisi cette artiste comme binôme ? Cela faisait longtemps que nous voulions faire une collaborations toutes les deux, on en parlait de manière un peu abstraite, on a donc sauté sur l’occasion !

Comment s’est déroulé cette collaboration et la création de votre oeuvre ? Ca été assez fluide, étant assez occupées par nos activités respectives, on s’est vues peu de fois mais nous avons communiqué par messenger. À la base on voulait partir sur un geste : le tressage, mais le rendu était trop kitsch. On a préféré plutôt fonctionner à la manière du cadavre exquis pour que les univers de chacune coexistent vraiment. On s’est mises d’accord sur un thème : la féminité, j’ai donc fait une linogravure et Claire y a intégré ses collages.

Qu’est-ce que cette collaboration t’as apporté, artistiquement et humainement ? Cette collab nous a permis de franchir le pas et de vraiment se rencontrer artistiquement, ça me plairait de continuer à explorer nos pratiques, on se rejoint sur pas mal de thèmes et on se comprend très facilement. Je pense qu’on a réussi à retranscrire nos univers même à se compléter.

Le mot de la fin ? Amour