LE CLOÎTRE DES ORANGERS

Rêveuse et têtue, je croyais avec ferveur avoir pris la bonne direction.

Arpentant le chemin de croix sur lequel j’avais fini par égarer ma vie dissolue, je finis par « m’énerveiller » et, passant de la dévotion à la colère, plein le dos, je dû me rendre à l’évidence et faire preuve « d’obstinence » en renonçant, un temps soit « pieux » courageusement aux plaisirs charnels inavoués de l’urbex.

Après avoir passé des mois à l’horizontale sur l’autel des sacrifices les plus extrêmes dans le suaire des ténèbres d’une hernie discale, « l’absenthéisme » de mes récits d’aventure disparus avait gagné mes fidèles Biches qui commençaient à devenir incrédules quant à la possibilité d’un éventuel miracle…

L’incertitude posait là une question sans réponse. Waïkiki Biche, qui vous emmenait autrefois régulièrement en exploration le temps d’un baptême inavoué en immersion totale, allait-elle un jour pouvoir remarcher sur les eaux troubles et profondes des fonts « batysmaux » comme jadis le fit Moïse, célèbre surfeur à la planche invisible ?

Un coup de barre, Mars, et ça repart!

Mon slogan de femme des années 80 en poche, réparée, recousue, transfusée et donc « rhésuscitée » d’entre les morts de rire, je repris ma couronne d’épines et cette fois-ci la bonne route qui me mena vers la « rémission des palmiers », à l’ombre des « psaumes pleureurs ».

Bien que les voies du Seigneur soient impénétrables, je mis en sourdine mes « cordes monacales », cessai de regretter de m’être « handimanchée » d’une chemise trop étriquée pour l’occasion et donc rajouté quelques difficultés, me tus et fis ce jour là ma plus discrète et acrobatique génuflexion pour entrer dans les Ordres de Sa Sainteté.

Ayant fait vœux de chasteté vocale, je vous fait donc la confession écrite et photographique que la propiation physique en valait le « coup’ vent »!

De contemplation en prostrations élastiques et ecclésiastiques, je tombai immédiatement « sous le carme » de cet édifiant « méconnument », superbe et ostentatoire édifice oublié de tous et cloîtré dans un coin perdu de Notre Dame nature.

Je trouvai en ce havre de paix et de spiritualité la sérénité, le silence assourdissant de la rédemption et laissai les réminiscences de mes ecchymoses vertébrales au cœur de la luxuriante « névroseraie » centrale.

Liturgie du pardon. Bénédiction, adoration.

Mes bien chères sœurs, mes bien chers frère, ainsi je vous réunis pour cette messe  de l’Assomption en présence des reliques des orangers afin de vous faire partager l’apostasie ectoblastique de ce haut lieu de piété et de damnation en guise de divine homélie virtuelle.

Le corps du cri.

Amen !

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